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Les Premières Nations du Canada : Histoire et Culture
Les Premières Nations du Canada correspondent à l’un des trois groupes de peuples autochtones au Canada. Les deux autres groupes sont les Métis et les Inuits. Contrairement aux Métis et aux Inuits, la plupart des Premières Nations disposaient des réserves. En revanche, il n’est pas rare de voir des Premières Nations qui vivent en dehors de ces réserves.
Le terme « Première Nation » peut désigner un large groupe ethnique. Cependant, dans certains cas, il peut être synonyme de « bande ». L’expression « bande » a été choisie au départ par le gouvernement fédéral et est utilisée dans le cadre de la Loi sur les Indiens. Toutefois, ce terme est peu apprécié par les Premières Nations puisqu’il désigne avant des communautés peu vastes.
Les Premières Nations du Canada : Contexte
L’origine des Premières Nations, les premiers habitants du continent nord-américain, au Canada, remonte à, au moins, 12 000 ans. Les Premières Nations s’établissent en effet au travers du territoire canadien entre 40 000 et 10 000 ans av. J.-C.
L’histoire de ce peuple autochtone est avant tout caractérisée par une forte adaptation à l’environnement naturel. C’est d’ailleurs grâce à cela qu’il nous est aujourd’hui possible, selon Alfred Kroeber, de distinguer dix aires culturelles autochtones en Amérique du Nord. Parmi ces aires culturelles autochtones, six se trouvent représentées dans le territoire canadien actuel : l’Arctique, la zone subarctique, la côte nord-ouest, le Plateau, les Prairies et les forêts du nord-est. À partir de ces aires, de nombreuses nations se sont développées avec leurs propres langues, cultures, pratiques religieuses et traditions.
L’histoire des premiers contacts avec les Européens en Amérique du Nord débute avec la pêche et la chasse à la baleine, et se poursuit avec la traite des fourrures. Elle continue également avec les missions chrétiennes. Plus tard, la colonisation du territoire canadien par la France et le Royaume-Uni va changer de manière radicale le mode de vie des Premières Nations.
Diverses politiques d’assimilation culturelle ont alors été adoptées sous l’administration des colonies, puis par le gouvernement canadien qui devient de plus en plus souverain à partir de 1867. Ces politiques d’assimilation culturelle seront ensuite abandonnées dans les années 1970 et 1980 pour faire place au multiculturalisme canadien.
Les Premières Nations du Canada : en quelle année sont arrivés les premiers Amérindiens ?
Dans la communauté des archéologues et anthropologues, la question fait encore débat. Au cours d’une période glaciaire s’étalant de 100 000 à 5 000 av ; J.-C., les premiers Amérindiens, originaires d’Asie, ont franchi le détroit de Béring. Ce dernier était, durant cette période, une vaste banquise qui reliait les actuelles Sibérie et l’Alaska.
Des études scientifiques américaines menées au XXe siècle affirment que l’occupation du territoire canadien remonte aux alentours de 15 000 et 5 000 av. J.-C. Des pointes de flèches retrouvées en 2003 au sud du Québec ont notamment permis de dater une première présence humaine dans la province, 10 000 ans avant l’ère moderne.
Cependant, cette chronologie a été remise en cause par une étude de 2017 effectuée sur des ossements humains trouvés dans la grotte de Blue Fish Cave, dans le Yukon. Les anthropologues affirment que ces ossements datent d’au moins 25 000 ans av. J.-C.
Bien que la date précise de l’arrivée des Amérindiens reste encore incertaine, leur provenance exacte est désormais connue. En effet, en mai 2020, une étude dirigée par l’institut allemand Max-Planck a démontré l’existence d’un gène commun entre des ossements de chasseurs de la région russe du lac Baïkal, datant de 13 500 av. J.-C, et ceux des premiers Amérindiens.
Les Premières Nations du Canada : les six principaux groupes géographiques
Avant que les Européens ne s’installent dans la région, les Premières Nations occupaient le territoire actuel du Canada. Ils étaient notamment en mesure de répondre à l’ensemble de leurs besoins matériels et spirituels grâce à des ressources issues de la nature environnante.
Afin de mieux étudier les cultures traditionnelles des Premières Nations du Canada, les historiens les ont regroupées en six principaux groupes selon les principales régions géographiques du pays tel qu’il existe actuellement.
Parmi ces six groupes, on trouvait :
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Les Premières Nations des régions boisées : ils occupaient la forêt boréale de l’est du pays ;
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Les Premières Nations iroquoises : ils vivaient à l’extrême sud, sur des terres fertiles propices à la culture du maïs, des haricots et des courges ;
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Les Premières Nations des Plaines : ils habitaient dans les Prairies ;
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Les Premières Nations du Plateau : ils occupaient un large territoire allant des espaces semi-désertiques au sud jusqu’aux hautes montagnes et aux denses forêts au nord ;
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Les Premières Nations de la côte du Pacifique : ils disposaient d’un accès aux abondantes ressources en saumon et en fruits de mer pour se nourrir et aux gigantesques cèdres rouges pour construire leurs habitations ;
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Les Premières Nations des bassins des fleuves Mackenzie et Yukon : ils occupaient un environnement hostile composé essentiellement de forêts sombres, de terres arides et d’une formation marécageuse appelée « muskeg ».
Les Premières Nations du Canada : est-ce qu’elles se faisaient la guerre ?
Au sein des Premières Nations du Canada, les conflits étaient permanents.
Une guerre fratricide entre les peuples iroquois et les Cinq-Nations iroquoises du lac Ontario était déjà d’actualité au moment où le navigateur français Jacques Cartier remonte Saint-Laurent, en 1534. Le conflit était alimenté par la recherche d’un chimérique royaume de Saguenay, eldorado boréal qui faisait fantasmer de nombreux colons. Afin d’étendre leur territoire, les Iroquois s’attaquèrent ensuite aux Algonquins, Hurons et Montagnais. À partir du XVIIIe siècle, ces trois tribus s’allièrent aux Français. Ces derniers saisirent alors l’enjeu de cette alliance pour s’enrichir avec le commerce des fourrures.
Tout au long du siècle, les Iroquois se sont pris à leurs voisins : les Mohicans et les Abénaquis à l’est ; les Eriés, les Miamis et les Illinois à l’ouest ; les Hurons et les Népissingues au nord.
Après près d’un siècle de guerre sans répit, quarante nations amérindiennes — sous la gouvernance du gouverneur de la Nouvelle-France et d’un chef huron nommé Kondiaronk — et les Cinq-Nations signèrent un traité de Grande Paix à Montréal, en 1701.
Au XVIIIe siècle, au cours des guerres franco-britanniques dans la colonie, les Iroquois s’allièrent aux Anglais, tandis que les peuples algonquiens restèrent fidèles aux Français. Suite à la signature du traité de Paris, en 1763, qui vit la France abandonner sa colonie nord-américaine à l’Angleterre, des chefs de guerre pro français, comme l’Outaouais Pontiac, déclenchèrent un soulèvement panamérindien dans les colonies de la Nouvelle-Angleterre.
Quant aux Iroquois, alliés aux Britanniques lors de la guerre d’indépendance américaine, ils virent leurs terres ancestrales occupées par l’armée de George Washington en 1779. La fin d’un peuple prédateur.
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