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Les coureurs des bois au Canada
Ancrés dans la culture populaire canadienne, les coureurs des bois sont des personnages emblématiques de l’histoire de la Nouvelle-France. Longtemps considérés comme des vagabonds et des clandestins par le régime colonial français, ces hommes ont bouleversé les codes du commerce de fourrures et ont grandement influé sur l’épanouissement de la société canadienne. Du XVIIᵉ siècle à nos jours, retour sur la péripétie de ces pionniers de la traite des pelleteries.
L’origine du mythe des coureurs des bois au Canada
L’Amérique du Nord connut au début du XVIIᵉ siècle l’un des points culminants de son histoire. L’arrivée des colons français en Nouvelle-France (Canada) a notamment permis l’instauration d’un commerce basé sur l’échange de produits manufacturés contre des pelleteries locales. En provenance de la vallée du Saint-Laurent, les autochtones venaient dans les postes de traite établis à Tadoussac et au Québec pour livrer des fourrures de renards, de cerfs, de rats musqués, d’hermines et de castors aux hivernants. Les colons n’avaient donc pas besoin de voyager dans les bois pour chasser et trouver de quoi se réchauffer.
Une autre catégorie sociale va apparaître à partir des années 1650 : celle des coureurs des bois. Cette période a été marquée par une nette baisse d’approvisionnement des camps et la rude concurrence avec les Hollandais et les Anglais. Le voyage dans les bois était ainsi l’alternative pour trouver rapidement et facilement des provisions. Perçus comme des Français hors-la loi et avides d’argent facile par le régime en place, les coureurs des bois sillonnaient les territoires amérindiens en canot et à pied afin de s’y livrer à la collecte de peaux et de fourrures. Ces marchands itinérants et sans licence négociaient directement avec les Autochtones, dans le but d'en tirer plus de profit dans la revente des pelleteries.
Les caractéristiques des coureurs des bois
Les coureurs des bois étaient des Français voyageurs qui se sont lancés dans le commerce de fourrures entre 1650 et 1700 en Nouvelle-France. Insoumis, désinvoltes et rusés, ces hommes partaient explorer un territoire inconnu en canot et à pied, et ce, sans autorisation officielle. Pierre-Esprit Radisson est notamment l’un des premiers coureurs des bois d’Amérique du Nord. En compagnie de son beau-frère Des Groseilliers, ce pionnier sillonnait les 04 coins de Trois-Rivières jusqu’à l’ouest du Lac Supérieur sans l’aval de ses supérieurs. Ils sont les premiers à tisser des liens avec les Autochtones et à vivre avec eux. Ils apprenaient leur culture, leur langue et leurs mœurs. Les coureurs des bois ont contribué à la naissance de ce que deviendra le Canada.
Côté apparence, on reconnaît un coureur des bois grâce à ses tatouages. En effet, la coutume veut que ce dernier se fasse tatouer par les Amérindiens. À la frontière de deux univers culturels, le coureur des bois se distingue par un habillement proche des navigateurs. Il était généralement coiffé d’un bonnet de toile et portait une chemise en toile pour masquer son pagne de drap. De même, il était chaussé de mocassins, tandis que ses jambes étaient couvertes de mitasses. Muni de son sac à pétun, le coureur des bois avait comme fonction première de mener un canot d’écorce dans les contrées lointaines, en vue de le charger du maximum de fourrures et de peaux.
Coureur des bois, un métier comme les autres
La traite des pelletiers était une activité contrôlée sous le régime colonial en Nouvelle-France. En effet, l’édit royal énonçait comme ceci les principes de commerce entre « Blancs et Amérindiens » : un fusil ou une couverture blanche de Normandie contre 06 peaux de castor, un fusil, 03 peaux de castor contre un grand capot, etc. Ceux qui s’y conformait sont considérés comme des voyageurs de traite exerçant une profession noble, tandis que les coureurs des bois ont été réduits au rang de vagabonds, de désinvoltes peu recommandables et de parasites au développement de la colonie. Toutefois, certains coureurs des bois se sont toujours souciés de la collectivité et ramenaient de leur périple d’importantes quantités de fourrures. D’autres auraient appris à vivre auprès des Autochtones et se sont imprégnés du savoir-faire amérindien. En conséquence, la traite des pelleteries est devenue une véritable activité professionnelle à grande échelle et chacun y tirait profit. Conscient des nombreux avantages économiques qui en découlent, le régime colonial français a instauré les prix et les quotas des produits troqués.
Des européens parmi les Amérindiens
Les coureurs des bois sont des Blancs qui ont noué d’excellentes relations avec la population autochtone de Nouvelle-France. Explorant les vastes étendues nord-américaines, ces hommes étaient guidés par les Amérindiens tout au long de leur périple et ont appris à chasser et à se contenter de ce que la nature leur offre. Le Canada étant encore au stade embryonnaire de son développement, les coureurs des bois ont contribué à la mise en place des premiers fondements de la société canadienne actuelle. Très proches des autochtones, ces traiteurs ont bâti un nouveau groupe social qui sera marqué plus tard par l’importante diversité culturelle au Canada.
L’héritage des coureurs des bois dans la société canadienne actuelle
Aujourd'hui encore, malgré une forte persécution, les coureurs des bois sont une figure majeure de la culture populaire canadienne. Faisant l’objet de nombreuses recherches anthropologiques et scientifiques, ces hommes ont grandement influé sur la civilisation québécoise actuelle. En effet, la relation de confiance qu’ils entretenaient avec les Amérindiens a abouti à des mariages entre Blanc et Autochtone, ce qui marquera aujourd’hui l’importante présence de peuple métis au Québec.
Au Canada comme au Québec, la chasse et la trappe sont des activités ancrées dans les mœurs locales. Le respect de l’environnement, de l’écosystème ou encore de la faune et de la flore sont autant de principes connus chez les autochtones. Les chasseurs s’inspirent des techniques de chasse élaborées par les coureurs des bois, qui auparavant se sont formés auprès des Amérindiens. Ce mode de vie ancestral est d’ailleurs un patrimoine culturel important du Canada.
Le commerce de fourrure demeure une activité économique à forte valeur ajoutée au Canada, surtout au Québec. Les Canadiens sont connus pour être de grands traditionnels, et cela perdure jusqu’à aujourd’hui.
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