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Les trappeurs canadiens, histoires et évolutions
L'histoire de la trappe au Canada
Les Canadiens pratiquaient la trappe bien avant l'arrivée des Européens en Amérique du Nord. Les Autochtones utilisaient cette méthode pour se nourrir, se vêtir et avoir des outils. Ils construisaient des pièges en bois avec des filets et des collets pour capturer les animaux.
Les Européens ont compris l'importance de la trappe dans la vie des Autochtones et tentent d’explorer son potentiel économique. Ils ont alors décidé de mettre en place des comptoirs de traite de la fourrure. Le premier comptoir a été installé au Québec par des Français vers le début du XVIIe siècle.
La trappe est devenue une activité florissante qui a attiré d'autres trappeurs et de nombreux commerçants. Cette activité a contribué au développement économique du Canada, incitant les Européens à utiliser des pièges à mâchoires et des pièges métalliques qui sont plus efficaces que les pièges en bois. L'industrie de la trappe a connu une très grande ampleur et a rassemblé des milliers de trappeurs, qui couvraient de vastes étendues de terres sauvages. Cela a également permis l'expansion de la colonisation européenne, qui a continué à établir de nouveaux comptoirs dans l'ensemble du territoire amérindien.
La concurrence dans le commerce de la fourrure s'est intensifiée durant les années 1770. La Compagnie de la Baie d'Hudson ainsi que la Compagnie du Nord-Ouest faisaient partie des principaux concurrents du secteur. Ils ont installé leurs postes à l'intérieur des terres pour couvrir le plus de territoires possible. En 1778, Peter Pond de la Compagnie du Nord-Ouest a conquis le delta de la rivière Athabasca et y a placé un poste. D'autres postes ont été établis en 1788 dans tout le bassin. Certains de ses concurrents ont installé leurs postes sur la rivière de la Paix et à Fort Vermillon. En 1850, l'Alberta recevait les deux grands postes de traite des fourrures du Canada.
Des centaines de postes de traite de fourrure ont été mis en place en 300 ans, récoltant plus d'une dizaine de millions de peaux. Près de 2 000 à 3 000 trappeurs sont venus chasser au Canada entre 1820 et 1860.
La trappe est devenue une pratique controversée en raison de son impact sur l'environnement et sur la biodiversité. Une réglementation a été mise en place vers la fin du XXe siècle. Les trappeurs doivent suivre une formation de deux jours et obtenir un certificat de trappeur. Ils doivent suivre un apprentissage professionnel pour avoir une ligne de trappe. L'obtention d'un permis de chasse est obligatoire pour les piégeages sur terrain privé. Beaucoup de postes ont été fermés au fil des ans. Ceux de Fort Chipewyan sont restés en activité jusqu'en 1964.
Trappeur : encore un métier qui fait vivre ?
La pratique de la trappe est désormais régie par un bon nombre de réglementations. Le nombre de trappeurs canadiens ne cesse de diminuer, et peu de personnes sont attirées par le métier. La profession de trappeur varie selon les phénomènes de mode. Les fourrures synthétiques ont envahi le marché du commerce de la fourrure. Le marché est alors fluctué par l’offre et la demande, et surtout par les besoins de l’industrie de la mode. Les normes continuent d’être de plus en plus exigeantes, ce qui rend la pratique de la trappe de plus en plus difficile. Être trappeur est devenu plus un art de vivre qu’une véritable source de revenus. Beaucoup de trappeurs se sont reconvertis à d’autres métiers. D’autres ont décidé de combiner la trappe avec d’autres sources de revenus, tout en se conformant à l’éthique environnementale.
La trappe au Canada : un domaine de plus en plus réglementé
Des normes et des réglementations ont été instaurées au Canada pour une meilleure gestion de la trappe. Un accord a été signé entre le Canada, la Russie et l’Union européenne sur le processus de piégeage pour une trappe sans cruauté en 1997. L’utilisation des pièges à mâchoires est interdite dans l’Union européenne depuis 1995. Les pays membres n’acceptent plus de fourrures issues des pays qui les utilisent encore.
Chaque province peut également établir elle-même sa propre réglementation pour le piégeage des animaux : date de la saison, animaux concernés par le piégeage, types de pièges à utiliser, leurs emplacements, interdictions, etc. Ces réglementations visent à protéger les espèces animales en encadrant les techniques de capture. Tous les trappeurs en activité doivent avoir un permis pour exercer leur activité. Les consommateurs appliquent par ailleurs un niveau d’exigence accru en ce qui concerne la qualité des fourrures qu’ils demandent. Les trappeurs doivent ainsi utiliser des méthodes de trappe moins stressantes pour garantir la pérennité de leur activité.
Même si le métier semble disparaître, certaines communautés rurales considèrent la trappe comme l’un des piliers de leurs activités économiques. La pratique existe toujours, mais elle est régie par des règles strictes pour répondre aux exigences des consommateurs et pour protéger les espèces animales.
La trappe : une activité aux nombreux avantages
Les personnes qui pratiquent encore la trappe sont devenues de véritables gardiens de l'écosystème. Les trappeurs sont sollicités pour gérer les populations de certaines espèces animales.
Ils recensent les différentes espèces d'animaux à fourrure ainsi que les ressources renouvelables pour garantir leur pérennité. Les trappeurs d'aujourd'hui se déplacent désormais avec des véhicules tout-terrains ou des motoneiges. Les pièges ont également évolué et respectent certaines normes afin de limiter la souffrance des animaux piégés. De plus, les pièges rustiques peuvent être dangereux, même pour le trappeur. Toutes les interventions du trappeur ne mettent en danger aucune espèce animale, afin de préserver le cycle des proies. La saison de la trappe est choisie selon la période de régénération des espèces.
Les trappeurs traquent surtout les animaux nuisibles qui peuvent détruire l'environnement dans lequel ils vivent. C'est le cas des castors. La trappe ne consiste pas à éradiquer l'espèce, mais à réduire sa population pour préserver l'équilibre. Ils empêchent ainsi l'explosion de la population animale, tout en assurant leur reproduction. La trappe permet également de limiter la propagation de certaines maladies véhiculées par certaines espèces.
L'activité ne s'éteindra pas tant qu'il y aura des passionnés qui appliquent une gestion saine des animaux à fourrure. La trappe est le métier le plus ancien du Canada et fait partie du patrimoine historique du pays.
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